Miller Type 91

Je ne pourrais pas clore cet ouvrage sur la Type 50, et première Bugatti à moteur double arbre à cames sans revenir sur Léon Duray et ses Miller...

Nous sommes au GP de Monza 1929, Léon Duray ("le Démon noir"... mais de son vrai nom George Stewart) avait engagé deux Miller à moteur 8 cylindres en ligne, traction avant  et compresseur centrifuge. la cylindrée était de 1500 cc. Duray, qui ne connaissait pas le circuit battit le record du tour après seulement deux petits tours de reconnaissance !
Cependant, Léon Duray n'avait pas la prétention de gagner le Grand-Prix, ni même de finir la course, car sa voiture était trop spécifique aux courses sur ovales comme Indianapolis... où les freins comme boite à vitesses étaient bien moins sollicités.

Il s'avère que sa venue était plus une opération publicitaire pour la marque Cord, qui voulait s'implanter en Europe et utilisait le brevet Miller pour ses tractions avant (!).

Suite de l'histoire à Montlhéry où, là aussi, Duray bat le record du tour ! le portant de 196 km/h à 224 km/h... Mais les voitures européennes surclassent les Miller au cours des séries éliminatoires.. Pourtant, après la course, Jean Bugatti troque 3 des dernières nées de Molsheim, des Type 43, contre les deux Miller qu'il ramene à l'Usine pour les disséquer.

Note : Miller ne put éviter la faillite au moment de la grande dépression de Wall Street, et c'est Fred Offenhauser qui en assura la continuité avec, toujours, l'ingénieur Leo Gossen.

On perdit la trace des deux Miller pendant la Guerre et, en 1954, on apprit qu'elles étaient toujours en possession de Bugatti. Elles furent rachetées par Griffith Borgeson qui les fit expédier à Los Angeles en 1959. Celle qui avait battu le record du tour à Indianapolis (record qui aura tenu 9 ans...) trouva sa place au Musée du même circuit.
L'autre bénéficia d'une restauration et fut exposée en 1961 au Musée de Los Angeles (les Miller étaient nées dans cette ville...) et après un passage à New York, elle termine paisiblement sa carrière au Musée de Briggs Cunningham en Floride.

Revenons-en au moteur : Il s'agit donc d'un 8 cylindres en ligne de 1,5 litre, dessiné en collaboration avec Leo Gossen. Les Bugatti père et fils étaient émerveillés par l'aptitude de ces petits moteurs à tenir, un instant, 200 ch (et parfois plus !).
Et ces voitures leur permirent d'expérimenter la traction avant en essais sur les routes désertes autour de Molsheim (ce qui sera utile au moment de mettre au point les 4 roues motrices de la monstrueuse T53...) et surtout, l'étude des chambres de combustion et du nombre et de la position des arbres à cames, ont débouché sur le premier double-arbre de la marque. Toutes les  nouvelles créations Bugatti utiliseront désormais cette technique !

Sur les photos, on voit le détail de la transmission, le moteur et sa culasse double arbre (avec les ailettes de refroidissement des gaz d'admission compressés...) et les Miller retrouvant le sol natal à Los Angeles.
On voit ensuite Léon Duray au volant à Montlhéry puis Jean Marsenac, son mécanicien. Les photos couleur montre une des deux voitures restaurée (la n° 4 est celle du record d'Indianapolis).
Enfin, les dernières photos N/B montrent les deux Miller encore à l'usine Bugatti en 1954 et en1956.

 

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