La Targa Florio est une course automobile, qui se déroulait sur le circuit des Madonies utilisant les routes de Sicile. Elle a eu lieu de 1906 à 1977.
Créée par Vincenzo Florio, mécène sicilien passionné d’automobile et offrant au vainqueur le célèbre trophée de la Plaque en or (plaque=Targa en italien) gravée par l'artiste de renom René Lalique et montrant une voiture en course sur fond de paysage sicilien.
La première édition se déroula en mai 1906 où une dizaine de participants parcourraient trois tours d'une boucle d'environ 150 km. La deuxième édition, en 1907, rassembla 50 inscriptions. Après des succès mitigés, elle devint en 1911 le Tour de Sicile en 1 000 km. D'abord en une seule étape elle fut divisée en 2 étapes en 1913 : Palerme-Agrigente et Agrigente-Palerme.
De 1922 à 1924, Alfa Romeo et Mercedes-Benz se trouvèrent face à face. Puis ce furent les années Bugatti, et enfin un lent déclin sur un parcours réduit jusqu'à la guerre.
C'est en 1951 que la Targa retrouva son éclat sur le parcours classique avec des duels Mercedes, Porsche, Ferrari. En 1955, la course est inscrite au calendrier officiel du Championnat du Monde, au même titre que les 24 h du Mans ou les 1 000 km de Monza. La moyenne du tour atteignit 122,5 km/h en 1972.
Cette course ne fait plus partie des épreuves du championnat mondial des marques depuis 1973. Elle ne sera plus courue après l'édition de 1977, date à laquelle la course sera interdite, suite à la sortie de route d'un bolide qui faucha un groupe de spectateurs. Une épreuve de rallye et une épreuve historique continuent à être organisés chaque année.
Finalement, au cours de ses 3/4 de siècle d'existence, courue par les plus grandes marques automobiles, elle est devenue une des courses légendaires de la compétition automobile.
Bugatti se sera imposé 5 fois consécutivement de 1925 à 1929.
Robert Cazaux est né à Biarritz. Il était à la tête de l'Ecurie Cazaux, avec ses partenaires Girod, Cesure et Roumani et il a toujours piloté des Bugatti.
Le 16 Juin 1935, il remporte la course de côte de Sézanne Climb, avec sa Bugatti T35B. Durant son tour d'honneur, la voiture fait une embardée et Robert Cazaux est éjecté, ayant subi des blessures telles qu'il est mort peu après !
William Grover-Williams, né en janvier 1903 à Montrouge, était un pilote de course automobile et, pendant la Seconde Guerre mondiale, un agent secret français du Special Operations Executive.
De père anglais et de mère française, Grover-Williams grandit en étant familier de ces deux langues. Il commence à courir en automobile sure Bugatti : entre 1928 et 1933, il gagnera 7 Grand-Prix (France, Monaco, Spa-Belgique...) sur Type 35, Type 51 et Type 54.
Après l’occupation de la France par les Nazis, il s’enfuit en Grande-Bretagne où il rejoint le Royal Army Service Corps. Il recrute ses amis pilotes de course Robert Benoist et Jean-Pierre Wimille, et ensemble ils travaillent dans la région de Paris pour établir un réseau clandestin organisé en cellules de sabotage et en comités de réception pour les opérations de parachutage... En août 1943, Grover-Williams est arrêté par le SD à Auffargis. Il subit un long interrogatoire, avant d’être déporté à Berlin. Il est emprisonné dans le camp de concentration de Sachsenhausen.
En mars 1945, il est exécuté.
Carlo Alberto Conelli, comte de Prosperi, dit Caberto Conelli, né en août 1889 à Belgirate et décédé était un pilote automobile italien.
Il commence à courir activement au début des années 1920 sur des Bugatti. Pilote amateur plus que pilote professionnel, il signe un coup d'éclat en s'imposant avec le britannique William Grover-Williams au Grand Prix automobile de Belgique 1931, comptant dans le championnat d'Europe des pilotes. Ils remportent cette course de vitesse et d'endurance, dont la durée a été fixée à dix heures, avec seulement trois arrêts ravitaillements dont l'un, passé à changé simultanément les roues et les freins de la voiture. Pour sa dernière course, Conelli, âgé de quarante-deux ans accroche la huitième place du championnat et prend sa retraite de pilote.
Il décède en 1974 dans sa ville natale.
Achille Varzi, né en août 1904 à Galliate dans le Royaume d'Italie, est un pilote automobile et motocycliste italien. Considéré comme l'un des meilleurs pilotes de l'entre-deux-guerres, Achille Varzi reste célèbre tant pour son style de conduite réputé très sûr que pour sa rivalité avec Tazio Nuvolari.
Issu d'une famille aisée, Varzi découvre le pilotage moto en 1921, à dix-sept ans : Varzi et Nuvolari, dont il devient l'ami, s'imposent rapidement comme des vedettes de la discipline...
En 1928, Varzi et Nuvolari se lancent en compétition automobile au sein de la Scuderia Nuvolari. De plus en plus souvent battu par Nuvolari, Varzi quitte l'écurie et achète une Alfa Romeo P2 qui lui permet de reprendre l'ascendant en 1929.
En 1931, Varzi, pilote officiel Bugatti, remporte le Grand Prix de France avec Louis Chiron et termine sixième du championnat. Il restera fidèle à Bugatti jusqu'en 1933, passant la saison suivante sur Ferrari, puis le consortium Auto Union le recrute.
Victime de la propagande menée par l'axe Rome-Berlin lors du Grand Prix de Tripoli 1936 et initié par sa maîtresse à la morphine, il sombre dans la drogue.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il vainc son addiction à la morphine.
Revenu aux courses en 1946, Varzi remporte plusieurs victoires lors de la Temporada Argentina et songe à prendre sa retraite pour fonder une école de pilotage... Mais lors du Grand Prix de Suisse 1948, sous la pluie de Bremgarten où, quelques heures plus tôt, Omobono Tenni meurt lors du Grand Prix moto, Varzi se tue dans un accident.
L'influence de Varzi est telle que l'Automobile Club d'Argentine fonde la Scuderia Achille Varzi pour faire débuter en Europe plusieurs pilotes qui marqueront leur époque comme José Froilán González ou Juan Manuel Fangio, qui déclare que Varzi est son modèle et l'homme qui influença le plus sa carrière.
Louis Alexandre Chiron, né en août 1899 à Monaco était un pilote automobile monégasque.
Aux côtés de Tazio Nuvolari, Achille Varzi, Rudolf Caracciola ou Bernd Rosemeyer, Louis Chiron fut l'un des plus glorieux pilotes d'avant-guerre. Surnommé le « Vieux Renard », il savait être présent au bon moment pour engranger, une à une, les victoires et ce, pendant plus de trente ans. Louis Chiron fut par ailleurs célèbre pour son élégance, liée notamment à son fameux foulard à pois.
Engagé dans des courses de côte dès 1923, il débute sur circuit en 1926 sur Bugatti, encouragé par Albert Hofmann, propriétaire d'une entreprise pharmaceutique...
Repéré l'année suivante, par Ettore Bugatti, il rejoint son équipe et dès 1928, le Monégasque devient le chef de file de la marque, en décrochant la victoire aux Grands Prix.
Après une saison 1932 dominée par les Alfa Romeo P3, Louis Chiron quitte Bugatti pour former avec son ami Rudolf Caracciola la Scuderia CC (comme Chiron et Caracciola) mais ce dernier est victime d'un grave accident. Se retrouvant seul, Chiron dissout l'équipe pour rejoindre la Scuderia ferrari et ses Alfa-Romeo.
Les voitures italiennes étant de plus en plus surclassées par les Allemands, Chiron accepte de rejoindre Mercedes pour 1936, encouragé par son ami Caracciola. L'expérience se résume à une suite d'accidents et d'incidents mécaniques et s'acheve par un terrible accident au Grand Prix d'Allemagne. S'en sortant sans trop de blessures, le monégasque préfère mettre un terme à sa carrière.
À la surprise générale, Louis Chiron décide de reprendre le chemin des circuits après la guerre. De 1946 à 1949, il mène ainsi les Talbot-Lago de l'Ecurie France, remportant les Grands Prix de France 1947 et 1949. Sa fin de carrière s'effectue cependant essentiellement au volant de voitures de sport et, après avoir manqué les qualifications des Grand Prix de Monaco 1956 et 1958, il arrête définitivement la compétition.
À la demande du Prince Rainier, Louis Chiron occupe les fonctions de commissaire général du Grand Prix de Monaco et du rallye Monte-Carlo jusqu'en 1979.
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